Notes de la semaine sur mes projets en cours, lectures, visionnages ou mes découvertes sur le web ou ailleurs.
Dans cette note, en vrac : Coopaname, Green Tech Forum, géo-ingénierie, Jeu de l'écoconception, escape-game, lectures, Sex Education, Zelda, Courir et se prendre dans les bras.
Mon temps d'écran sur mon vieux smartphone est de 1h56min. C’est sans doute encore trop.
J'ai intégré, en tant qu'entrepeneur-salarié, la coopérative ouvrière Coopaname dont le discours politique m'a beaucoup parlé . L'intégration se passe super bien, sous forme de promo avec des moments de convivialités et d'intelligence collective pour appréhender le fonctionnement de la coopérative et de l'administratif. Ma promo est vraiment top, avec des personnes de tout horizon : élagueur d'arbres et chanteur de gospel, médiateur et médiatrice jardin notamment en hôpital et en EHPAD, décoratrice d’intérieur écoresponsable (objets de brocante), coach vocale, calligraphe arabe ou facilitateur en coopération pour les acteurs de l'ESS (économie sociale et solidaire). Entendu : « ce sont les abeilles qui m’ont mené à la coopération ».
Finalement je n’ai pas été à la rencontre du Rotary Club local dédiée aux néo-entrepreneurs à cause d'un empêchement familial. Peut-être à retenter une prochaine fois, juste pour voir !
Sur proposition de Virginie Royer de Planet Tech Care (merci à toi si tu me lis ici), j'ai animé deux tables rondes au Green Tech Forum, une sur les injonctions contradictoires concernant le cycle de vie des équipements numériques des collectivités et une sur le logiciel libre, véritable outil pour repousser l’obsolescence ? que j’ai pris beaucoup plaisir à préparer et à animer, en ajoutant un peu d’humour (totalement improvisé et parfois sans doute maladroit). Des intervenants top niveau et de qualité (merci encore à vous si vous me lisez ici). J’ai pu y glisser quelques messages politiques, dont la question en conclusion, posée dans les 2 tables rondes : Pour aller vers plus de sobriété, ne faudrait-il pas réduire la numérisation, dé-numériser, décommissionner des équipements et des services, démanteler des infrastructures inutiles ou comme le dit Les soulèvements de la Terre, désarmer les infrastructures destructrices du vivant ?
A l’une des tables rondes, un homme a pris la parole pour poser une question sans que je la lui donne et alors que d’autres personnes avaient levé la main. Je n’ai rien dit, j’ai laissé passer, ne sachant pas comment réagir. Cela a été le seul moment désagréable de ma journée. Mais, svp, ne faites pas ça. La prochaine fois, je vous arrêterai et cela va sans doute être désagréable et pour moi, et pour vous.
J’ai présenté ma conférence
introduction à la géo-ingénierie climatique
au meetup HumanTalks devant une quarantaine de développeurs. Nous étions 4
mecs à défiler sur scène, devant quasiment que des mecs. Ambiance
testostéronée. Chacun présentant son sujet pendant 10 minutes. Un mec dans
le public s'est accaparé les questions (comprendre les commentaires et son
avis sur TOUS les sujets) pour chaque intervention et à chaque fois il a
été odieux avec les intervenants, disant en résumé que la présentation
n'apportait rien de nouveau. Bien sûr, après mon intervention, il était le
premier à lever la main. J'ai dit "pas toujours les mêmes". Il a fini par
prendre le micro pour dire qu'il n’était pas d’accord avec moi sur ma
charge sur le techno-solutionnisme et il m'a clairement qualifié de
répandre des thèses de « naturalisme morale » alors que je présentais simplement qu'il y a un risque politique et
démocratique de laisser la géo-ingénierie entre les mains des
milliardaires de la Silicon Valley et de l'industrie climato-sceptique des
énergies fossiles. Bref, il faut de plus en plus s'armer
intellectuellement pour débattre combattre ce genre de personne
à la vision très techno-centrée. Et j'ai le pressentiment que cette
personne travaille dans l'IA pour une prestigieuse banque d'affaires.
Bref.
J’ai bossé sur le site web que vous êtes en train de lire pour ajouter un menu (sur une page dédiée) et apporter un peu de structure. Cela permettra d’alimenter mon article que je dois écrire pour 24 jours de web. Une première trame de l'article est en place mais c’est assez décousu. Je n’avais pas anticipé le temps qu’il faudrait pour écrire cet article. Il va falloir que j’arrête d’ouvrir des projets et d’en clôturer certains ! D’ailleurs en rédigeant cette note, je me rends compte que je n’ai pas travaillé sur cet article, les priorités changeant au fil de mon humeur.
Justement, parmi les petits projets lancés sur un coup de tête (ou un coup de gueule ici ?), j’ai mis en ligne, avec les contributions de la communauté Techologie, ce contre-jeu de l'écoconception et sa version en anglais Ecodesign game. C’est une réponse au jeu proposé par Digital Green qui a étonné pas mal de professionnels du numérique (dont moi) notamment sur des enjeux techniques anecdotiques comme la page 404 ou le mode sombre mais surtout avec très peu de reliefs, pas du tout de réflexion systémique. J'ai contacté cette agence pour les informer de mon initiative. Nous allons en discuter de vive voix prochainement.
En toute hâte, l'échéance approchant, j'ai lancé l'idée d'un évènement en ligne pour fêter les 5 ans du podcast Techologie. J'avais pensé à une mini-conférence en ligne et finalement ça sera tout autre, avec des invités et un contenu surprise mais surtout de la bonne humeur. Plus d'infos et inscription sur la page évènement sur Linkedin.
🚲 Avec les copains et copines, on prépare une 1ère Bike Party à Chelles, de nuit, déguisés, des lumières et de la musique et c'est prévu le 16 décembre.
Dimanche pluvieux, dimanche à la maison, faisons un escape-game maison ! J'ai monté en 1h30 un escape-game artisanal et les gamins ont mis 52 min pour résoudre la disparition de l'étudiante Natacha, après un jeu de piste, une carte, un message codé et des extraits de son journal intime retrouvés.
J'ai lu avec intérêt ce billet de blog de Mediapart sur la Dabké palestinienne, une danse pour subvertir la colonisation, car ayant moi-même pratiqué la dabké (et même "mené une dabké") même si cela fait plus d'une décennie que je n'ai pas pratiqué. Extrait :
La dabké palestinienne, on la danse bien-sûr dans les bars en Cisjordanie, au Liban, en Syrie… et même en Israël. En 2010, alors que les printemps arabes commencent à bourgeonner, le bar Ana Loulou ouvre ses portes à Yaffa (Israël), accueillant des Israélien.nes anticolonialistes, des Palestinien.nes, et tout être humain sympathique. Rappelons que la ville de Yaffa, un siècle plus tôt, était une ville palestinienne sous mandat britannique, et baignait dans le rouge sanguinolent des chairs arabes et israéliennes. Les tensions subsistent, et pourtant, Ana Loulou en fait fi, comme toustes ses client.es, qui dansent la dabké main dans la main, faisant perdre pied aux clivages classiques.
Sur le même sujet des relations entre Israël et Palestine, j'ai lu Imago, le premier roman de Cyril Dion (2017). Je suis tombé dessus par hasard dans ma médiathèque où sur une table étaient présentés des bouquins et DVD au sujet de la Palestine et d’Israël. De manière incongrue, était présent également un guide du Routard pour la Palestine et Israël (pas sûr que ça soit le bon moment pour y faire du tourisme). Selon Wikipedia, l’imago représente le prototype de personnages qui vont influencer de façon inconsciente le rapport d'un individu à autrui. Dans ce roman, on suit Nadr et Khalil à Gaza mais aussi Fernando à Paris et Amandine, retirée dans une forêt française. On déroule le fil tantôt doucement, tantôt de manière haletante pour comprendre les liens qui unissent ces personnages malgré une fin un peu brusque. L’auteur a sans doute été inspiré par les attentats de Paris en 2015 et de Nice en 2016 mais aussi par le conflit israélo-palestinien qui est reparti de façon nettement plus intense depuis ce sombre 7 octobre 2023. Se lit vite, c'est agréable, je recommande.
Lire avec mon chat tantôt ronronnant, tantôt endormi sur mes cuisses, mais surtout totalement indifférent aux tumultes du monde.
J’ai entrepris d’enfin lire le chef d’œuvre Moby Dick. J’en suis au début. Certes c’est bien écrit, certes c’est vieux et l’image d’une époque révolue... mais je ne trouve pas de plaisir à lire Ismael décrire les « sauvages » tout en étant attiré par eux par une espèce de supériorité coloniale et d’homosexualité refoulée.
Belle découverte chez Louis Derrac que ce générateur de BD Comics minimaliste. D’ailleurs, je ne sais plus qui m’a demandé le meme concernant ChatGPT décrit dans l'épisode avec Louis et Arnaud sur Techologie. Eh bien, le voici.
Il y a des personnes qui semblent toujours avoir de l’avance dans les réflexions sociétales. Thomas Parisot en fait partie. Dans cet article datant de 2022, il questionne notre rapport à l’argent et au temps de travail
Sur ce même rapport à l'argent (décidément), entendu à la radio Franceinfo : la dématérialisation de la monnaie et des tickets restos est un coup dur pour les personnes qui vivent de la mendicité. Un jeune raconte qu’un jour en terrasse avec des amis, un sans domicile fixe les aborde pour leur demander de la monnaie. Les jeunes répondent qu’ils n’ont pas de sous mais si le SDF prend la carte bleue c’est OK. A la surprise générale, ce dernier a fait oui en sortant de sa poche un terminal SumUp. Sur ce principe, plusieurs startups se sont lancées qui proposent aux SDF des QRCode permettant aux gens sollicités de donner directement en ligne (et oui y’a une startup pour tout). Ces startups constatent que les bons samaritains donnaient plus par ce biais (forcément, qui oserait donner 50 centimes ou 1€ par CB ou en ligne ?). Ailleurs dans le monde, par exemple en Inde, le don en ligne à des mendiants est bien plus répandu que dans les pays occidentaux.
Après les attestations de déplacements pour emmener ses enfants à l’école,
maintenant les enfants de 6 à 10 ans
doivent montrer leur sac ouvert à une directrice d’école désabusée
mais obligée par une directive absurde du ministère de
la surveillance l'éducation nationale. Au collège rien de tout
ça. On vit une époque formidable.
J'ai fini de regarder Sex Education sur Netflix. Dernière saison sympa, toujours aussi "feel good" malgré les déchirements intérieurs de quasi tous les personnages.
J’ai abattu le grand méchant dans Zelda Tears of the Kingdown, Ganondorf alias Patrick Pouyanné, incarnation du mal absolu. Mes enfants ont crié comme si on avait gagné la coupe du monde. Cela se finit comme ça a commencé, dans les airs. Dans ce jeu, je suis encore loin d’avoir tout fait, tout découvert mais je reste quand même sur ma faim et cela empêche pour moi que le jeu soit complètement parfait. Comme par exemple le bon nombre de sanctuaires vides (“Bénédictions de Rauru”) ou les 5 temples assez faciles à finir. Par ailleurs, certains journalistes ont décrété que le jeu vidéo Zelda, c'est écolo parce que la nature est sublimée (oui ok mais calmos, ce sont des pixels), qu’on y voit plein d’arbres et plein d’animaux et on se sert d’un cheval pour se déplacer. Heu, ok, mais non. Pour moi, pas du tout, dans ce jeu on n’arrête pas de déforester pour fabriquer des choses plus ou moins utiles (les arbres revenant miraleusement assez vite), de tuer des animaux pour se nourrir (idem, les animaux ne sont pas en voie d'extinction dans ce jeu) et puis il y a les technologies de la civilisation très avancée des Soneau…
Courir ! J’arrive à tenir le rythme d’1h et 10 kms de running toutes les semaines. Je suis content de mon cardio. Les genoux tiennent et la douleur semble être en congés. Par contre, toujours un peu mal au dos. Je pensais que courir était une activité inutile mais j’ai changé d’avis. Cela permet de dépasser ses limites, d’apprendre à respirer et de visiter des coins sympas sans prendre ni vélo, ni voiture. Direction cette fois-ci vers la Marne. Je sais le privilège que j’ai de pouvoir rejoindre ce fleuve à pied. Comme dans la première partie de ma vie, j’avais fait mienne la rivière Corossol aux Deux-Mamelles en Guadeloupe où je jouais à MacGyver, j’ai de plus en plus de liens avec la Marne. Liens sportifs mais aussi esthétiques et d’émerveillement, lorsqu’elle est en cru ou au contraire sentiment d’inquiétude lorsqu’elle se transforme en petite rivière dont des roches et des petits îlots affleurent.
Visite surprise à mes anciens collègues sans savoir à l'avance si je les trouverais dans leur bureau. Par chance, ielles y étaient. Se prendre dans nos bras. Kiffer le moment. Échanger des sourires et partager une mise à jour de nos bouts de vie. ❤️❤️❤️
François Houste, auteur des Mikrodystopies, propose sur Mastodon une exploration des sites web référencés d’un guide paru en 2000.
Publié le par Richard Hanna